Les conférences que SAMAEL AUN WEOR donna au grand public se passèrent dans toutes sortes d’auditorium et de théâtres de différentes villes du Mexique. Elles prirent une importance particulière dans les dernières années de sa vie durant lesquelles il a parcouru intensivement le pays, ce qui lui a également permis d'être interviewé par la presse, la radio et la télévision.

Cette partie de la collection est composée précisément de conférences à un public sans connaissance préalable des enseignements gnostiques et des entrevues faites par les différents médias de masses.

Lors de ses conférences, trois choses le caractérisaient: Il se présentait toujours avec des vêtements formels, il n’utilisait pas de notes pour ses conférences et était toujours accompagné de son épouse, la Maîtresse LITELANTES, lors de ces événements, ainsi que d’autres personnes membres du présidium.

Elle restait attentive aux conférences de son mari, toujours sérieuse, inébranlable, n’aimant pas parler en public, se limitant simplement marcher à ses côtés en lui prenant souvent le bras ou la main.

La doctrine gnostique qu’il enseigna était en partie celle de sa femme, et cette aimable créature semblait être une partie ou une extension du travail de son mari, car lorsqu’elle prenait place à côté de lui sur ces scènes, il se complémentaient l’un l’autre d’une manière inexplicablement harmonieuse. Nul doute que sa présence influença les enseignements du maître, les modifiant et les rendant plus grave et plus légers à la fois; tel était son caractère. Il la cita à plusieurs reprises dans ses libres, témoignant de sa contribution au travail qu’il accomplit.

Maître Samaël Aun Weor préférait choisir les sujets et des titres de ses conférences en cherchant à ce qu’ils soient de l'intérêt de l'auditoire auquel elles étaient destinées, s’agissant du Mexique de la fin des années soixante-dix, avec des résultats visibles de sa grande capacité d'attraction vu qu’elles étaient prononcées presque toujours dans des salles combles.

C’était un personnage qui séduisait les publics les plus divers par sa présence et sa voix autoritaire, y compris les jeunes universitaires; telle était la conduite de ses audiences. Il se distinguait par la véhémence de ses déclarations insolites, par la gestuelle emphatique de ses mains et son effort pour se limiter aux thèmes annoncés.

Sa maîtrise de l'art oratoire contenait un de ces étranges secrets que seuls les psychologues peuvent expliquer, en rapport à ce qui fait que les gens à l’imagination simple et au cœur pur peuvent faire la distinction entre ce qui est imaginaire et ce qui est réel. Sa voix a permis de voir la différence entre l'art vrai et l’art faux, entre le langage de l'esprit et le verbiage.

Voilà le sentiment que l’on éprouvait lorsqu’on l’écoutait.

Tout ce qu'il disait était une sorte de promesse qui communiquait des certitudes intérieures à son auditoire dans un souci constant de veiller à ce que ceux qui l’écoutaient puissent comprendre le sens de son message.

Le bruit métallique de sa voix, s'efforçant de traduire d’un coup les images les plus insolites, nous laissait, ceux qui l’écoutaient, à la fois intrigués et désorientés. Ces tonalités étaient d’une langue d’êtres d'un monde inconnu, que maintes fois il arriva que pour certaines personnes du public, les difficulté à le comprendre étaient évidentes.

Quand il se présentait dans les studios de télévision pour une interview, il était habituel de voir les difficultés des interviewers à cause de l'incapacité commune à poser des questions à un personnage aussi singulier, ce qui rendait nécessaire la présence ses accompagnateurs pour aider au déroulement de l'interview .

Les visites dans les villes où il s’est rendu durant les dernières années de sa vie incluaient généralement des repas de bienvenue ou d’adieu avec des groupes d’étudiants gnostiques qui eurent ainsi l'occasion de le saluer et d'interagir avec lui brièvement. C’était une personne d'une gentillesse notoire dans son comportement quotidien, souvent les gens s’approchaient pour lui demander de signer l'un de ses livres ou lui poser quelque question. 

C'est ainsi que nous rencontrâmes une personne à la démarche sereine, aux manières très simples et pour le dire dans des termes familiers, humble dans la vie de tous les jours. Paraphrasant Fulcanelli, ce célèbre auteur qui réussit à déchiffrer l'architecture gothique et les symboles universels à la lumière de l'alchimie - nous pourrions dire qu'il parlait de lui lorsqu’il se référait aux bâtiments anciens et aux initiés – et qui écrivit: "leur aspect discret et la modestie de leur apparence servent souvent à cacher ce qu'ils ont de supérieur".

Son rapport à son oeuvre a fini par justifier sa vie dans l’isolement, il n'a ainsi pas permis qu’on le visite durant de nombreuses années, limitant ses rapports avec ses lecteurs à l’échange de courriers, utilisant à cet effet une boîte postale à laquelle tous ses livres faisaient référence durant sa vie. Par conséquent, quand il intensifia sa présence publique, il existait déjà un grand groupe de lecteurs et d’érudits de ses livres.

Son message semblait avoir été créé pour lui. La personne et son message étaient tous deux étranges; les deux appartenaient à des temps anciens ou à un monde qui, par sa nature même, est une promesse, et qui fait que depuis qu'il commença à publier des libres, une aura mystérieuse l’entourait. Il laissa, dans ses livres, le témoignage de son propre processus de réalisation intérieure, de sorte qu'il est impossible de séparer l'homme de sa doctrine: elle est lui.

Le présent recueil contient les discussions publiques en général et les interviews dans les médias (EIKASIA), les conférences aux étudiants gnostiques de la Deuxième Chambre dans des lieux à l’accès contrôlé, dans différentes villes du Mexique (PISTIS), les conférences à la Troisième Chambre aux disciples et aux étudiants de niveau avancé (DIÀNOIA) et les enregistrements conservés de dialogues informels (NOUS). Dans cette dernière section sont également intégrés les conférence qu’il donna lors des évènements les plus pertinents qu’il organisa en sa qualité de Président Fondateur du Mouvement International Gnostique et qui constituent les parties les plus achevées du témoignage oral avec lequel il a paraphé les dernières années de sa vie.

Nous les présentons aujourd'hui  au monde non hispanophone grâce aux efforts de nombreuses personnes qui enregistrèrent ses discours, puis qui les transcrirent à la machine à écrire et  qui maintenant, grâce à Internet, les mettent à la portée de tous à travers des textes et des vidéos.